Le présent rapport est un condensé des rapports mensuels que l’APRODH a produits sur l’état des lieux des droits de la personne humaine au Burundi au cours de l’année 2023. Ce rapport est articulé sur 6 parties principales : La première partie porte sur l’analyse contextuelle de la situation sécuritaire, politique, judiciaire et sociale dans le pays. Une telle approche permet de faire une appréciation générale de la situation des droits humains à travers tout le pays et tout au long de l’année 2023. Les cas d’atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique en termes de personnes tuées et blessées feront l’objet de la deuxième partie avec un accent particulier sur les circonstances et les catégories d’auteurs. La troisième partie, quant à elle, porte sur l’analyse de l’état des lieux de la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants que subissent les burundais du jour au lendemain.La quatrième partie sera consacrée aux violences sexuelles et basées sur le genre en général et les cas de viol en particulier. La cinquième partie est centrée sur la situation carcérale dans le pays. Une présentation de l’état de détention des personnes incarcérées sera faite à la lumière de la capacité d’accueil des 11 maisons pénitentiaires et 2 CMCL du pays.La sixième partie portera sur la conclusion. Elle sera assortie d’une série de recommandations susceptibles de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Burundi.
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Rapport Mensuel- Février 2024
A la fin du présent rapport, l’APRODH note avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation que les violations des droits de l’homme continuent à être commises au Burundi et que le gouvernement ne prend pas de mesures adéquates pour juguler ce phénomène. Dans ce silence inouï, des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier sont commis de jour comme de nuit dans un pays où la loi devrait être appliquée dans toute sa rigueur. Ainsi, au moins 37 personnes ont été tuées, 6 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 3 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 2 personnes ont été victimes d’actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants et enfin, 16 personnes ont été victimes des VSBG.
En ce qui concerne la situation carcérale, l’APRODH salue la mesure de libération de 558 détenus en date du 19 février 2024 même si le chemin à parcourir reste encore long. Pour cela, cet exercice devrait être poursuivi dans d’autres prisons afin d’améliorer la condition du détenu.