Le présent rapport est un condensé des rapports mensuels que l’APRODH a produits sur l’état des lieux des droits de la personne humaine au Burundi au cours de l’année 2023. Ce rapport est articulé sur 6 parties principales : La première partie porte sur l’analyse contextuelle de la situation sécuritaire, politique, judiciaire et sociale dans le pays. Une telle approche permet de faire une appréciation générale de la situation des droits humains à travers tout le pays et tout au long de l’année 2023. Les cas d’atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique en termes de personnes tuées et blessées feront l’objet de la deuxième partie avec un accent particulier sur les circonstances et les catégories d’auteurs. La troisième partie, quant à elle, porte sur l’analyse de l’état des lieux de la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants que subissent les burundais du jour au lendemain.La quatrième partie sera consacrée aux violences sexuelles et basées sur le genre en général et les cas de viol en particulier. La cinquième partie est centrée sur la situation carcérale dans le pays. Une présentation de l’état de détention des personnes incarcérées sera faite à la lumière de la capacité d’accueil des 11 maisons pénitentiaires et 2 CMCL du pays.La sixième partie portera sur la conclusion. Elle sera assortie d’une série de recommandations susceptibles de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Burundi.
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Rapport Mensuel-Juillet 2024
Au terme de ce rapport, l’APRODH note avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation que les violations des droits de l’homme continuent à être commis au Burundi mais le gouvernement ne prend pas des mesures appropriées pour y remédier. Certains efforts de procès de flagrance à l’endroit des présumés auteurs des meurtres s’observent dans certains TGI du pays mais un pari reste à gagner pour mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire. C’est ce qui est à la base de la recrudescence de ce phénomène puisque les auteurs sont rarement inquiétés. Ainsi, le rapport met en évidence une typologie variée des violations des droits humains à savoir : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécution sommaire, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au moins 43 personnes ont été tuées, 38 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 4 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 2 personnes ont été victimes des VSBG et 6 personnes victimes des actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants.
En ce qui concerne la situation carcérale et les conditions de détention, il s’observe une surpopulation des milieux carcéraux sans commune mesure et une promiscuité sans précédent.
Rapport Mensuel-Juin 2024
L’APRODH note que même si les violations des droits de l’homme continuent à être observées au Burundi, le gouvernement ne prend pas des mesures concrètes et adéquates pour juguler ce phénomène. Certes, l’Organisation reconnaît certains efforts consentis par certains TGI du pays en organisant des procès de flagrance à l’endroit des présumés auteurs des meurtres mais reconnaît tout de même que de manière générale, un pari reste à gagner afin de mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire. C’est d’ailleurs ce qui offre un terrain propice à la violation de pas mal de ces droits : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécutions sommaires, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au moins 31 personnes ont été tuées, 7 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 4 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 12 personnes ont été victimes des VSBG et 1 personne a été victime d’actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants. En ce qui concerne la situation et les conditions carcérales, le rapport note avec indignation la persistance d’une surpopulation carcérale sans commune mesure et une promiscuité sans précédent.