Le présent rapport est un condensé des rapports mensuels que l’APRODH a produits sur l’état des lieux des droits de la personne humaine au Burundi au cours de l’année 2023. Ce rapport est articulé sur 6 parties principales : La première partie porte sur l’analyse contextuelle de la situation sécuritaire, politique, judiciaire et sociale dans le pays. Une telle approche permet de faire une appréciation générale de la situation des droits humains à travers tout le pays et tout au long de l’année 2023. Les cas d’atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique en termes de personnes tuées et blessées feront l’objet de la deuxième partie avec un accent particulier sur les circonstances et les catégories d’auteurs. La troisième partie, quant à elle, porte sur l’analyse de l’état des lieux de la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants que subissent les burundais du jour au lendemain.La quatrième partie sera consacrée aux violences sexuelles et basées sur le genre en général et les cas de viol en particulier. La cinquième partie est centrée sur la situation carcérale dans le pays. Une présentation de l’état de détention des personnes incarcérées sera faite à la lumière de la capacité d’accueil des 11 maisons pénitentiaires et 2 CMCL du pays.La sixième partie portera sur la conclusion. Elle sera assortie d’une série de recommandations susceptibles de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Burundi.
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Déclaration de l’APRODH sur la libération des Prisonniers
Rapport Mensuel-Janvier 2024
, l’APRODH note avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation que les violations des droits humains sont une triste réalité au Burundi et que le gouvernement n’agit pas pour mener des enquêtes afin d’identifier et traduire les auteurs en justice conformément à la loi, ce qui contribuerait à décourager les auteurs. Dans ce silence inouï, des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales de personnes enlevées et/ou portées disparues, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier sont commis de jour comme de nuit en toute impunité. Ainsi, au moins 27 personnes ont été tuées, 66 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 3 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 1 personne a été victime des actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants tandis que 6 personnes ont été victimes d’actes de VSBG. En ce qui concerne la situation carcérale, toutes les maisons de détention de notre pays regorgent de prisonniers avec des effectifs alarmants ; donc une surpopulation et une promiscuité sans commune mesure. Ces maisons carcérales gonflent de détenus parce que d’innombrables personnes accusées des infractions à caractère politique ne sont pas jugées. Même des personnes jugées après une longue période de détention illégale continuent à croupir dans les prisons alors que certaines d’entre elles ont été acquittées. Mêmes celles qui sont relaxées sont de nouveau arrêtées quelques jours après par des jeunes Imbonerakure et/ou des agents du SNR et qui ne sont jamais inquiétés.