jeudi, 05 avril 2012 06:48
La torture doit être réprimée conformément à la loi.
Le Code Pénal burundais considère comme torture »tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont infligées à une personne aux fins de l’intimider ou de faire pression sur elle, lorsqu’une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent public ou tout autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec consentement exprès ou tacite ».
Les cas relatés ci-dessous, ne méritent-ils pas d’être qualifiés d’infractions de torture?
Pour obtenir le payement d’une dette civile de 250.000 FBU que NSEKABASHIRA Ernest doit à son créancier, ce dernier sollicite l’implication du Commandant de Brigade de Buganda en Province Cibitoke. Le 21 mars 2012. N.Ernest est arrêté et conduit par le Commandant dans un cachot clandestin( non reconnu officiellement) sans toiture, Là, le retenu n’aura accès à la nourriture lui apportée par ses parents qu’une fois les deux jours.Interdit de sortir, il sera contraint de se soulager dans sa cellule. Et pour comble de malheur, il est piqué chaque jour surtout aux températures élevées des après-midi , quand les abeilles sortent de la ruche qui a été disposée à cet effet à l’entrée du cachot. Le créancier ayant refusé la mise en liberté d’Ernest qui venait de régulariser le payement d’une première tranche de 100.000 FBU sous conditions d e s’acquitter du montant restant du dans les deux semaines, le Commandant le gardera jusqu’au 1 er Avril 2012 après ‘apurement total de la dette.
L’APRODH vient d’être sollicitée par la victime qu’elle encourage à porter plainte contre le Commandant, et se prépare à lui fournir une assistance judiciaire.
Un autre cas ( voir les 2 images d’illustration) vient d’etre relevé en Commune KABARORE, Province Kayanza, où une dame prénommée Marie sollicite l’intervention du Chef de Poste de Police de kABARORE pour se faire rembourser la somme de 180.000 FBU par son créancier NSABIMANA E variste.
Marie demandera au Chef de Poste de sortir un avis de recherche et le 18 Mars 2012 cette autorité policière donnera mission au policier NDENZAKO Donatien d’amener manu militari le débiteur. Arrivé au domicile d’Evariste, le policier menacera ce dernier qui tentera de s’enfuir, mais en vain.Le policier maitrisera le débiteur et fracassera sa cheville au moyen de la crosse de son fusil.
L’APRODH interviendra et obtiendra la mise du délinquant au cachot de la Police de Sécurité Intérieure.Ensuite, l’Association s’occupera des soins de santé de la victime et commanditera un rapport d’expertise médical.
L’APRODH suit de près le dossier auprès des instances judiciaires, car elle s’emploie à lutter contre l’impunité des actes de tortures.