Au terme du présent rapport, l’APRODH note avec beaucoup d’indignation que des cas de violations des droits de l’homme continuent à être commis au Burundi. Des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, des cas d’enlèvements et de disparitions forcées, des cas de torture, de VSBG en général et de viol en particulier continuent à avoir droit de cité dans un pays régi pourtant par des lois claires. Ici, nous devrions attendre de l’autorité publique des enquêtes, lesquelles conduiraient à identifier les auteurs et à les soumettre à la force de la loi, ce qui n’arrive que rarement. La situation reste telle au moment où tous les établissements pénitentiaires regorgent de prisonniers avec des effectifs alarmants et une surpopulation sans égale, du fait que d’innombrables personnes accusées d’infractions à caractère politique ne sont pas jugées ; même des personnes jugées après une longue période de détention illégale, puis acquittées, continuent à croupir dans les prisons. Pire encore, certains détenus relaxés sont arrêtées à nouveau quelques jours après par des Imbonerakure et/ou des agents du SNR qui font le beau et le mauvais temps sans être inquiétés.