Au terme du présent rapport, le l’APRODH note avec beaucoup d’indignation que des cas de violations des droits de l’homme continuent à être commis au Burundi, sans que le gouvernement agisse pour mener des enquêtes, lesquelles conduiraient à identifier les auteurs et à les soumettre à la force de la loi. Dans un tel silence, des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivis de détentions illégales, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier continuent à avoir droit de cité dans un pays régi pourtant par des lois claires
Une telle situation ne saurait qu’être inquiétante au moment où toutes les maisons de détention de notre pays regorgent de prisonniers avec des effectifs alarmants et une surpopulation caractérisée par une promiscuité sans égale, du fait que d’innombrables personnes accusées d’ infractions à caractère politique ne sont pas jugées. Et même celles qui sont jugées après une longue période de détention illégale continuent à croupir dans les prisons alors que certaines ont été blanchies. Bien plus, des personnes relaxées se retrouvent arrêtées à nouveau quelques jours après par des Imbonerakure et/ou des agents du SNR. Cependant, l’APRODH salue la mise prise par le ministère ayant la justice dans ses attributions libérer148 prisonniers de la prison de Ngozi qui ont purgé le quart de leur peine et ou qui ont commis des infractions mineures. Elle encourage les responsables de ce ministère à faire de la sorte dans d’autres prisons car cela désengorgerait ces milieux carcéraux et contribuerait à améliorer les conditions de détention.