Adoption des résultats de l’EPU – Burundi
Délivré par Pierre-Claver MBONIMPA, ssociation Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH)
Monsieur le Président,
Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH) et CIVICUS se félicitent de l’engagement du gouvernement du Burundi dans le processus de l’EPU.
Nous nous félicitons du soutien apporté par le gouvernement à 25 des 30 recommandations relatives à l’espace civique formulées lors de l’examen du quatrième cycle. Nous saluons en particulier l’engagement du gouvernement à mettre fin à l’intimidation, au harcèlement et aux représailles à l’endroit des défenseurs des droits humains, des journalistes, mais aussi à l’égard des membres des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile.
En dépit de cet engagement ferme du gouvernement, nous restons tout de même préoccupés par les restrictions et la répression auxquelles sont actuellement confrontés les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits humains au Burundi. En effet, la répression des voix dissidentes a réduit sensiblement les initiatives de la plupart des défenseurs des droits humains et des journalistes et les a contraints à l’autocensure. Nous appelons le Burundi à prendre des mesures concrètes, cohérentes et appropriées pour restaurer et préserver un environnement propice à l’épanouissement des organisations de la société civile et des défenseurs des droits humains.
Nous regrettons aussi que le Burundi ait pris note d’un certain nombre de recommandations pertinentes liées à l’espace civique dans le pays. Elles portent notamment sur la garantie des responsabilités pour les violations des droits de l’homme et sur les activités de plusieurs associations de défense et de protection des droits humains qui restent suspendues ou interdites. Nous rappelons que le Burundi a, en vertu des instruments internationaux qu’il a ratifiés, l’obligation de garantir l’exercice du droit à la liberté d’association et autres droits reconnus dans un état de droit à tous les citoyens afin de rétablir la confiance dans des institutions publiques.
APRODH et CIVICUS appellent le gouvernement du Burundi à mettre pleinement en œuvre les recommandations formulées au cours de son quatrième cycle et exhortent la communauté internationale à continuer de suivre étroitement l’évolution de la situation des droits de l’homme sur le terrain. Nous appelons également le Burundi à démontrer son engagement en faveur des droits de l’homme en coopérant pleinement avec le système des droits de l’homme des Nations Unies, y compris le HCDH, les procédures spéciales et les organes de traités des Nations Unies.
Nous vous remercions.
https://www.civicus.org/index.php/media-resources/news/united-nations/geneva/6602-burundis-adoption-of-universal-periodic-review-outcome