A la fin du présent rapport, l’APRODH note avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation que des cas de violations des droits de l’homme sont toujours monnaie courante au Burundi mais le gouvernement n’agit pas pour mener des enquêtes afin d’identifier les auteurs et les sanctionner conformément à la loi, ce qui ne décourage pas les auteurs. Dans ce silence complice, des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivis de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier sont commis de jour comme de nuit dans un pays régi par des lois claires. Ainsi, au moins 17 personnes ont été tuées, 393 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 3 personnes ont été enlevées, 17 personnes ont été victimes des actes de torture, de traitements inhumains, cruels et dégradants et enfin, 18 personnes ont été victimes des VSBG.
En ce qui concerne la situation carcérale, toutes les maisons de détention de notre pays regorgent de prisonniers avec des effectifs alarmants ; donc une surpopulation et une promiscuité sans commune mesure. Ces maisons carcérales gonflent de détenus parce que d’innombrables personnes accusées d’infractions à caractère politique ne sont pas jugées. Même des personnes jugées après une longue période de détention illégale continuent à croupir dans les prisons alors que certaines ont été acquittées. Mêmes celles qui sont relaxées sont de nouveau arrêtées quelques jours après par des Imbonerakure et/ou les agents du SNR qui ne sont jamais inquiétés.