, l’APRODH note avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation que les violations des droits humains sont une triste réalité au Burundi et que le gouvernement n’agit pas pour mener des enquêtes afin d’identifier et traduire les auteurs en justice conformément à la loi, ce qui contribuerait à décourager les auteurs. Dans ce silence inouï, des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales de personnes enlevées et/ou portées disparues, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier sont commis de jour comme de nuit en toute impunité. Ainsi, au moins 27 personnes ont été tuées, 66 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 3 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 1 personne a été victime des actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants tandis que 6 personnes ont été victimes d’actes de VSBG. En ce qui concerne la situation carcérale, toutes les maisons de détention de notre pays regorgent de prisonniers avec des effectifs alarmants ; donc une surpopulation et une promiscuité sans commune mesure. Ces maisons carcérales gonflent de détenus parce que d’innombrables personnes accusées des infractions à caractère politique ne sont pas jugées. Même des personnes jugées après une longue période de détention illégale continuent à croupir dans les prisons alors que certaines d’entre elles ont été acquittées. Mêmes celles qui sont relaxées sont de nouveau arrêtées quelques jours après par des jeunes Imbonerakure et/ou des agents du SNR et qui ne sont jamais inquiétés.