Au terme de ce rapport, l’APRODH note avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation que les violations des droits de l’homme continuent à être commis au Burundi mais le gouvernement ne prend pas des mesures appropriées pour y remédier. Certains efforts de procès de flagrance à l’endroit des présumés auteurs des meurtres s’observent dans certains TGI du pays mais un pari reste à gagner pour mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire. C’est ce qui est à la base de la recrudescence de ce phénomène puisque les auteurs sont rarement inquiétés. Ainsi, le rapport met en évidence une typologie variée des violations des droits humains à savoir : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécution sommaire, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au moins 60 personnes ont été tuées, 56 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 4 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 9 personnes ont été victimes des VSBG et 5 personnes victimes des actes de torture, de traitements inhumains, cruels et dégradants. En ce qui concerne la situation carcérale, la mise en application de la grâce présidentielle qui a commencé au cours du mois de février 2024 reste salutaire. Tout de même, il y a lieu de signaler que les autres prisons trainent les pieds dans la mise en application de cette mesure, ce qui contribuerait dans le désengorgement des prisons.