L’APRODH note que même si les violations des droits de l’homme continuent à être observées au Burundi, le gouvernement ne prend pas des mesures concrètes et adéquates pour juguler ce phénomène. Certes, l’Organisation reconnaît certains efforts consentis par certains TGI du pays en organisant des procès de flagrance à l’endroit des présumés auteurs des meurtres mais reconnaît tout de même que de manière générale, un pari reste à gagner afin de mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire. C’est d’ailleurs ce qui offre un terrain propice à la violation de pas mal de ces droits : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécutions sommaires, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au moins 31 personnes ont été tuées, 7 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 4 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues, 12 personnes ont été victimes des VSBG et 1 personne a été victime d’actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants. En ce qui concerne la situation et les conditions carcérales, le rapport note avec indignation la persistance d’une surpopulation carcérale sans commune mesure et une promiscuité sans précédent.