Le présent rapport démontre à suffisance que les violations des droits de l’homme sont encore une triste réalité au Burundi et que le gouvernement ne prend pas des mesures appropriées pour juguler ce phénomène. Certains efforts de procès de flagrance à l’endroit des présumés auteurs des meurtres s’observent dans certains TGI du pays mais un pari reste à gagner pour mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire. C’est ainsi qu’il s’observe beaucoup de violations des droits humains : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécutions sommaires, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au moins 23 personnes ont été tuées, 5 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 3 personnes ont été enlevées, 12 personnes ont été victimes des VSBG tandis que 3 personnes ont été victimes d’actes de torture, de traitements inhumains cruels, inhumains et dégradants. En ce qui concerne les conditions de détention dans les cachots et dans les prisons, il s’observe une surpopulation carcérale et une promiscuité sans précédent ce qui est à la base de la précarité des conditions de détention observées dans ces milieux de privation de liberté.