Le présent rapport démontre à suffisance que les violations des droits de l’homme sont encore une triste réalité au Burundi. Cependant, force est de constater que le gouvernement ne prend pas des mesures adéquates pour remédier à cette situation. Même si certains efforts sont déployés en organisant des procès de flagrance à l’endroit des présumés auteurs des meurtres dans certains TGI du pays, un pari reste à gagner pour mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire.
C’est ainsi qu’il s’observe beaucoup de violations des droits humains : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivis de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécution sommaire, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au cours de l’année 2024, au moins 31 personnes ont été tuées, 8 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 1 personne a été enlevée et 3 personnes ont été victimes des VSBG.
En ce qui concerne la situation carcérale, l’APRODH salue la signature du Décret Présidentiel n°100/167 du 31 octobre 2024 portant mesures de clémence pour certaines catégories de détenus en vue de désengorger les prisons. En dépit de cette initiative qui devrait profiter à 5.442 détenus, l’APRODH constate tout de même que le chemin à parcourir reste toujours long pour ce pays avec 11 prisons qui comptaient 13.211 détenus avec une capacité d’accueil de 4.192 personnes.