Le présent rapport démontre à suffisance que la violation des droits humains est encore une triste réalité au Burundi et que le gouvernement ne prend pas des mesures adéquates pour juguler ce phénomène. Même si certains efforts sont consentis pour organiser des procès de flagrance à l’endroit des auteurs des meurtres et autres infractions lourdes au niveau de certains TGI du pays, force est de constater qu’un pari reste à gagner pour mettre les auteurs des violations des droits humains hors d’état de nuire. C’est pourquoi il s’observe encore beaucoup de violations des droits humains : des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivis de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécution sommaire, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, le rapport du mois de mars 2025 met en exergue au moins 31 cas de personnes qui ont été tuées, 528 personnes arrêtées et détenues illégalement et arbitrairement, 3 personnes enlevées et/ou portées disparues, 15 cas de viol et 4 cas de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants. La surpopulation carcérale son corollaire qui est la promiscuité a des conséquences graves sur la vie des détenus. Elle est essentiellement liée aux arrestations arbitraires suivies des détentions illégales, au nonjugement des personnes qui sont accusées des infractions à caractère politique, à la non-relaxation des prisonniers qui ont purgé leurs peines ou qui ont été acquittés, etc.