Le présent rapport démontre à suffisance que les violations des droits de l’homme sont encore une triste réalité au Burundi et que le gouvernement ne prend pas des mesures adéquates pour juguler ce phénomène. S’il est vrai que des efforts dans l’organisation de procès de flagrance à l’endroit des auteurs des meurtres et autres infractions lourdes sont consentis au niveau de certains TGI du pays, il faut tout de même garder à l’esprit qu’un pari reste à gagner pour mettre les auteurs de ces violations hors d’état de nuire. C’est pourquoi les violations des droits humains sont encore légion au Burundi: des cas de personnes tuées, d’arrestations arbitraires suivies de détentions illégales, de personnes enlevées et/ou portées disparues, des cas d’exécutions sommaires, de torture, de VSBG en général et de viol en particulier. Ainsi, au moins 24 personnes ont été tuées, 12 personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement, 5 personnes ont été enlevées et/ou portées disparues. Le rapport fait également état de 11 cas de VSBG et de 3 cas de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants.